Depuis le 1er juillet 2017, deux nouveaux diagnostics seront obligatoires à la location : le diagnostic Gaz et le Diagnostic Electricité. En cas d’anomalies, le propriétaire-bailleur aura l’obligation d’effectuer certains travaux. Pour anticiper l’étendue des réparations à réaliser sur les installations défectueuses, une étude a été menée sur les anomalies les plus fréquemment rencontrées.
Ces diagnostics, déjà obligatoires dans le cadre d’une vente immobilière, seront identiques aux diagnostics vente à deux détails près : leur durée de validité est fixée à 6 ans contre 3 ans pour les diagnostics vente. Ils concernent les installations de gaz et d’électricité de plus de 15 ans. A partir du 1er juillet 2017, les logements en immeubles collectifs construits avant 1975, mais cette obligation sera étendue à tous les logements le 1er janvier 2018.
L’étude menée sur la base de plus de 100.000 diagnostics électricité et 55.000 diagnostics gaz dans le cadre de la vente de logements. Cet échantillon représentatif de l’état du parc immobilier français donne une information précieuse sur ce à quoi il faut s’attendre dans les futurs diagnostics location.
59% des installations de gaz présentent au-moins une anomalie !
Près d’un logement sur 3 présentait des amenées d’air insuffisantes, offrant une ventilation imparfaite des locaux. Le risque pour les occupants est alors une intoxication au monoxyde de carbone. Une teneur de seulement 0,1% de CO dans l’air tue en 1 heure. Selon l’INPES, 2782 personnes ont été intoxiquées, dont 18 mortellement entre le 1er septembre 2016 et le 14 février 2017.
- Un quart des installations de gaz présentent au-moins une anomalie sur un robinet de commande d’un appareil. Vétuste, défectueux, cassé, inaccessible voire, tout bonnement absente, un défaut sur un robinet de commande peut entrainer une fuite de gaz, menant parfois à une explosion.
- Près de 17% des installations comportent un ou plusieurs tuyaux non rigides dangereux. Au-delà du classique tuyau de gaz périmé, les tuyaux offrent une panoplie d’anomalies pour le moins improbables : tuyaux trop longs ou soumis à la chaleur d’appareils de cuisson, ou pourquoi pas remplacés par un bout de tuyau d’arrosage, autant de situations dangereuses qui méritent bien un carton rouge
- 3,43% des installations de gaz ont dû être coupées pour cause de danger grave immédiat ! Lors d’un diagnostic gaz, les anomalies sont classées en 3 catégories en fonction de leur dangerosité : risque potentiel (A1), situation dangereuse (A2), danger grave immédiat (DGI). Dans le pire des cas, face à une situation de Danger grave immédiat (DGI), le diagnostiqueur doit procéder à la fermeture totale ou partielle de l’installation en coupant l’arrivée de gaz. Cette situation se produit tout de même dans plus d’une maison sur 30.
54,4% des installations d’électricité présentent au-moins 3 exigences minimales de sécurité non satisfaites.
S’agissant du diagnostic électricité, presque toutes présentent au-moins une anomalie, parfois bénigne (une prise non fixée au mur par exemple, arrachée par un câble d’aspirateur trop court), parfois dangereuse. Pourtant, le diagnostic électricité ne vise pas à vérifier que l’installation satisfasse aux normes électriques en vigueur mais qu’elle réponde aux exigences minimales de sécurité d’une installation ancienne.
- 79% des installations sont concernés par un défaut de mise à la terre. Ce chiffre, qui prouve qu’un défaut de terre est banal, pourrait faire oublier que cela est néanmoins dangereux : un appareil électrique présentant un défaut d’isolation et branché sur une prise non reliée à la terre risque d’électriser celui qui le touche.
- 73,7% des installations présentent un risque de contact direct. Une prise mal accrochée, un domino et des fils apparents, des raccordements « exotiques » inventés par des bricoleurs du dimanche sont autant de pièges mortels disséminés dans près des trois quarts des logements en France.
- 65% des logements comportent des matériels électriques vétustes. Le charme de l’ancien a ses adeptes en matière de logements. Mais une maison de caractère peut être associée à une installation électrique vétuste (interrupteurs « à l’ancienne », douilles en laiton, prise sans fiche terre,…) pouvant se révéler dangereuse.
Vous l’aurez bien compris, la réalisation de ce diag est vitale pour la sécurité des locataires. Vous souhaitez réaliser le vôtre ? Contactez nous
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